Il n'y a qu'un groupe de bons à rien qui sont fautifs de mes actes présents. Mon "dieu" et sauveur est le premier de cette petite liste composé uniquement de hauts démons. Il ne peut pas se montrer digne de son rang? Il ne fait aucune preuve de sérieux, ma foi et il n'a pas hésité un seule seconde à terrasser même ses propres fils, qui se trouvaient dans le champ rétroactif de son maléfice.

Tandis que les autres faibles, les lâches et l'autre mocheté qui me fiche autant les jetons qu'au début, tentaient de calmer la situation, j'ai déguerpi hors de la salle. Ah ha~ Et je peux dire que j'avais le diable -enfin, LES diables- à mes trousses, il n'y avait aucune doute. Qui peut avoir confiance en un pseudo-leader qui n'a aucune considération pour ses subordonnés? Moi pas! HA HAA! J'ai pu retourner la situation et j'ai bien fait de déguerpir à toute vitesse. Je vais reprendre l'Assiah, puisque ce vieux s'est ramolli! Elle nous est due, elle est à nous, les démons et les déchus.

C'est ainsi que j'ai quitté la Géhénne, par une passage mal surveillé et béant. Il m'a directement amené à cet endroit puant l'humain et on ne sait quoi. Il n'y a pas assez de discorde, tous ces vermines grouillant dans les rues, polluant NOTRE espace à nous. JE vais arranger ça ! Et ça sera à moi et à moi seul qu'on devra notre renaissance !

_ KHA KHA KHAKHAKHA ! Par quoi commencer~ ? Soufflais en balayant la zone du regard.

Certains humains osaient me zieuter en plus, murmuraient. ET alors ? Papotez, misérables, tant que vous le pouvez or ça sera bientôt votre fin. Rapidement, mon attention fut attirée par une seule et une direction : ce qui semblait être une énorme île ou quelque chose du genre. C'était ni plus ni moins que ce qu'ils appellent une « académie ».

C'est vers cet endroit que je me suis dirigé. Plus je m'approchais, plus je sentais la présence et l'odeur de certains de mes semblables mais aussi...d'exorcistes ? Humains... D'ailleurs... maintenant que j'ai réussi à y pénétrer... Fufu~ le jeu commence ! C'est par ICI que je vais commencer~  

Le portail menait donc à l'Académie de la Croix Vraie. L'Académie régie par Grand Frère... Qui diable avait donc été assez stupide pour laisser un portail ouvert, surtout s'il menait en ces lieux ?! Ce devait être un démon particulièrement inconséquent. Jamais au grand JAMAIS il ne faut laisser de portail ouvert impunément : si passer dans un sens est possible, passer dans l'autre l'est aussi... Et il est hors de question qu'un humain, un exorciste, ou pire, un corsaire, ne vienne sur nos terres. Soupirant, je posais un pied sur Assiah. Un rapide coup d'oeil me permit de constater la présence d'un grand nombre d'humains. Des vermines au regard rivé sur moi et Möebius. Dans un sens, je les comprends. C'est pas tous les jours qu'ils pouvaient voir, successivement, trois mâles apparaitre de nulle part. Nouveau soupir.

Je décidais d'ignorer totalement les nuisances humaines pour porter mon regard vers le fier bâtiment surplombant la cité. Le Traitre ne pouvait que s'être dirigé vers ces lieux grouillant de proies, d'exorcistes et de démons. Tant de chair, de vie, de haine et de tension amassée en un même lieu ne peut qu'attirer un démon. Et ce, quel que soit son rang. Surtout si ledit démon veut - hélas pour lui - tenter de prendre la place d'un de ses supérieurs. Rien ne vaut qu'un succès éclatant pour avoir un promotion, eh. Réduisant au possible mon aura démoniaque, je m'engageais alors en direction de l'Académie, sans attendre mon collègue. Pas le temps de se montrer patient quand un traitre se promène sur mon aire de jeu.

Je pris donc Izarel en chasse. Par chance, cet idiot avait provisoirement oublié de cacher sa présence, son aura. Le taquer semblait alors aisé. Durant les premières minutes, alors que je m'approchais peu à peu de ma cible, lentement comme le prédateur en pleine chasse, j'étais confiant. Très confiant. Puis, tout à coup, je perdis sa trace. Il s'était souvent de ce petit détail gênant. Encore un soupir. Au moins étais-je certain de sa cible : suivre sa trace m'avait considérablement rapproché de l'entrée de l'Académie. Entendant un léger bruit derrière moi, je me retournais avec lenteur.

Möebius.

Un peu plus, et il m'aurait fait peur, oh ! J'étais tellement concentré sur Izarel et les possibles dégâts qu'il comptait occasionner sur mon terrain de chasse que j'en avais presque oublié la présence du Bleu. M'enfin. Au moins, son arrivée me permit de maintenir mon sang froid, et de réfléchir avant de foncer dans le tas.

« On a tout intérêt à se hâter de retrouver le traitre, avant qu'il ne pénètre dans l'Académie. Sinon, en plus de lui, il nous faudra nous battre contre pratiquement tous les exorcistes présents, Saints Paladins compris, ce qui est déconseillé, même pour des démons de notre puissance. » lui dis-je en désignant le bâtiment d'un geste de la tête. « Il ne doit pas être bien loin. »

Concentré, sur mes gardes, j'invoquais Béhémoth tout en avançant en direction de l'entrée de l'Académie.

What do you want, bitchies ?

Cela ne m'avait pas été aussi difficile, d'entrer dans cette académie de pourritures. Ah~ *Sniff, sniff.* Vous sentez ça ? C'est l'odeur de la peur, de la haine et... du futur (pas si lointain) du macro barbecue que je compte faire ici. Hmm~. Des cadavres ça et là, dont la plupart dentelés, d'autres rôtis sous les décombres, du sang par tout...

En tout cas, celui qui m'avait prit pour un idiot suicidaire n'avait pas compté avec ma ruse. Je connaissais les deux versions de l'histoire. Cet vermine hypocrite et rancunière à laquelle les humains chouinent toutes les deux secondes ainsi que cet attardé mental, ce vieux sénile qui n'est pas foutu de tenir sa parole, de récupérer ce qui est à lui, à nous. Ah~ Un soupir de bien être. Quel joie, rien qu'en imaginant que l'Assiah nous reviendra, bientôt ! Et c'était moi, seulement moi, celui qui allait réussir à rendre à la Géhenne ces terres -après les avoir purgé, of course-.

Deux des avortons du vieux con avaient été envoyé à mes trousses, mais j'avais largement du temps  pour semer la panique un peu partout dans ce bahut de pouilleux. Je me sentais comme une souris avec deux vieux chats obèses qui tentaient de me chasser. Bon, bon, bon, bon~ Arrêtons de causer vainement !

_ KHA KHA KHAAA~Cheers, guys. Je vous tuerais pas -tous- pour l'instant~ ricanais-je en avançant rapidement entre la foule.  Je devais me camoufler, si je voulais pouvoir faire le plus de mal possible en peu de temps.  

Arg... Quelqu'un m'a vu faire, mais, ne vous en faites pas~ Je me suis jeté sur ladite personne, une femme en uniforme noir. Elle n'a pas eu le temps de chopper, mais cette idiote a gaspillé quelques cartouches sur les murettes et les escaliers. Je l'ai juste égorgée puis poussée pour qu'elle tombe en arrière. Kufufufufuuuu... C'est jouissif. Tous ces os qui craquent, ce sang qui tache tout ce qu'il touche et cette expression de peur figée à jamais dans ce beau visage clair aux yeux retournés.

Ça prolifère vite, un humain. Ils en feront d'autres, s'ils aiment copuler tant que ça. Une inutile en moins, pour eux, je leur ai fait une faveur, en plus ! Il n'y a rien à regretter ni de quoi se plaindre.Je n'avais pas eu le temps de finir de monter les escaliers qu'un groupe d'emmerdeurs s'était agglutiné autour du cadavre. Une chance qu'on ne m'avait pas vu faire...

J'ai donc opté pour changer -tout aussi vite- d'apparence. J'ai fait disparaître mes cornes, ma queue et mes griffes. J'ai tout simplement prit l'apparence que j'utilisais autrefois pour attirer les gens, pour les tromper puis les corrompre. J'avais peut être la gueule d'un shota (d'un humain pas très grand d'taille mais c'était suffisant), puis je me suis tiré~ en sautillant presque. J'avais eu une super idée, machiavélique, purement digne de mon humble personne~.

Puisque ces stupides chiens, ces exorcistes, ne pouvaient pas se méfier d'un enfant humain. Ils tombaient facilement dans le panneau, du moins, la plupart. Certains pouvaient tout de mêmes comprendre que je n'étais pas humain, puisque mes yeux, je ne pouvais pas les cacher. J'aimais mes yeux, vairons, un rouge et l'autre doré. Humm~ je trouvais que ça me donnait beaucoup de charme. Arg. Je m'égare, encore. Je suis tellement classe que je me perds dans mes délires narcissiques...

Au fur et à mesure que j'avançais, que je traînais par cette première partie, cette entrée médiocre et purement décorative, je me limitais à décortiquer et à écorcher vifs certains humains, des exorcistes principalement. J'ai commencé à traîner des corps, à laisser des longues et larges souillures de sang frais, parfois, j'égrainais des doigts, des organes, des boyaux, etc. Le tout était sensé créer deux chemins différents, menant au même endroit. Je suis passé par les jardins, rentré par des fenêtres puis traîné par des couloirs jusqu'au Hall, où j'ai laissé un joli tas de dépouilles encore chaudes. J'avais envie de leur foutre le feu, mais je m'en suis retenu, sinon, ça pourrait faire foirer mon plan...

Dernièrement, puisque je n'avais plus de temps pour retourner aux escaliers, j'ai grimpé sur les toit afin de m'assurer que ces deux chieurs étaient dans le coin. Tout en me rigolant indiscrètement, je suis parti me cacher, réfléchissant à la prochaine étape de mon plan.

_ Ku kukuuku~ venez, venez jouer, minous et ne vous étouffez pas avec vos pelotes de laine.